Colocation pour environ 6 jeunes adultes qui habitent chacun un petit appartement privé et des parties communes. Accompagnés au quotidien par une maîtresse de maison, tout est fait pour les amener petit à petit à plus d’autonomie dans un climat rassurant, familial et convivial.
Origines et histoire du projet
Nous sommes parents d’une jeune adulte déficiente intellectuelle légère. Comme beaucoup de parents dans notre situation nous nous questionnons sur l’avenir de notre enfant qui n’a pas l’autonomie suffisante pour vivre seul. Dans quelques années, Clara aura sans doute envie de vivre sa vie d’adulte à part entière tout en restant dans un cadre sécurisé et nous voulons anticiper ce départ. Les hébergements en institution proposent des réponses variées mais dans un cadre collectif, moins personnalisé du fait notamment de l’hétérogénéité du handicap et plus contraignant au niveau du nombre de jour de présence. Fort de ce constat, de plus en plus de formes d’habitat inclusif émergent, portées par des initiatives privées ou associatives. Nous voulons nous inscrire dans cette dynamique.
Problématique
Notre projet concerne 6 jeunes adultes en situation de handicap intellectuel léger. Ils n’ont pas besoin de soins médicaux constants et possèdent une certaine autonomie quotidienne mais insuffisante pour s’assumer entièrement. Ils sont capables de s’intégrer en ayant des échanges avec les autres résidents. Accompagnés par une « maîtresse de maison » , référente du groupe, ils forment une petite communauté au sein de la colocation. Chacun dispose d’un petit appartement privé (40m²) avec séjour et chambre et se retrouvent à certains moments de la journée dans les espaces communs (cuisine, séjour, salle d’activités, jardin…) pour partager, par exemple le repas du midi et du soir, favorisant le lien entre les différents participants . Les valeurs de la colocation sont la bienveillance, la convivialité et l’entraide mutuelle. Chaque jeune participe aux tâches quotidiennes dans la mesure de ses capacités. Des activités encadrées maintiennent les jeunes dans la curiosité, l’éveil, la sociabilisation. La colocation se veut la plus ouverte possible à l’extérieur par des dîners, des rencontres, des soirées à thème… afin de maintenir les jeunes dans le tissus sociale.
Solutions proposées
Suites à diverses visites d’habitats partagés déjà existants et après échanges avec les responsables de ces projets, nous avons pu nous représenter le projet d’habitat idéal. Nous pensons que le concept de la Coopérative d’habitants pourrait répondre à notre attente. Le principe en est le suivant : un groupe de famille ayant les mêmes problématiques s’associe et crée un partenariat entre une collectivité qui cède un terrain ou un bâti à rénover, un bailleur social qui réalise la construction, un organisme financier qui prête sur 30/40 ans. Le montage financier réalisé grâce notamment à des aides de l’état (prêts sociaux, garanties financières, réduction de TVA et exonération sur 25 ans de taxe foncière…) permet aux résidents d’accéder à des loyers modérés malgré de faibles ressources et d’acquérir un logement à coût réduit.
L’Intérêt pour le bailleur est que cela répond à sa vocation de construire des logements sociaux. L’ intérêt pour les communes est que ce dispositif rentre dans les 25% de logements sociaux qu’elles sont tenues d’avoir. D’autres formes d’habitat pourront être étudiés avec l’ensemble des familles intéressées par ce projet.
Les petits plus du projet
Nous voyons notre projet comme une maison familiale où chacun apporterait son enthousiasme et sa bonne volonté pour vivre en harmonie avec d’autres personnes ayant les mêmes difficultés. Du fait d’une petite unité, les projets de vie de chacun seraient plus personnalisés. Par ailleurs, nous souhaitons éviter le plus possible les contraintes de présence obligatoire que l’on retrouve souvent dans structures médicaux sociales et qui peuvent affecter les liens sociales avec la famille.