Bernard Ennuyer

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Qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre le jury LACHPA ?

C’est le développement de ces alternatives à l’entrée en EHPAD (qui la plupart du temps ne sont pas le choix des personnes qui y sont entrées) et à un domicile devenu quelque fois très insécurisant et très enfermant, qui m’a fait rejoindre le Jury LACHPA.

LACHPA est dans la droite ligne de l’invention de nouvelles formes d’habitat accompagné, dans le cadre de l’économie sociale et solidaire, respectueuses de la dignité et du choix des personnes accompagnées, porteuses de lien social et du respect de l’environnement : toutes valeurs en adéquation avec mon éthique personnelle et professionnelle.

« [LACHPA] est dans la droite ligne de l’invention de nouvelles formes d’habitat accompagné, dans le cadre de l’économie sociale et solidaire, respectueuses de la dignité et du choix des personnes accompagnées, porteuses de lien social et du respect de l’environnement. »

Quel est votre parcours ?

Ingénieur de formation initiale (ENSI Grenoble 1967), j’ai rapidement changé d’orientation grâce à ma rencontre en 1968 avec l’association des petits frères des pauvres et surtout avec la « découverte » des hospices de l’époque, véritables lieux d’exclusion et de relégation. Ayant basculé dans le champ du « maintien à domicile », l’objectif de la politique de la vieillesse, en France, depuis le rapport Laroque de 1962, je suis devenu en 1978, directeur d’une association d’aide et de soins  à domicile (que j’ai créée, à Paris dans le XVIIéme arrondissement). J’en suis resté le directeur jusqu’en 2011. Entre temps j’avais repris des études de sociologie avec une maîtrise à Paris X Nanterre, puis un doctorat de sociologie en 1977 à l’EHESS et enfin une Habilitation à diriger des recherches (HDR) à Paris Sorbonne en 2002.

Quelles sont vos missions actuelles ?

Actuellement je suis retraité… et autoentrepreneur, enseignant chercheur associé à l’EA « Ethique, Politique et Santé » de l’Université Paris Descartes et enseignant, par ailleurs, dans plusieurs M2 à dominante sociale, notamment à Lille 3 depuis treize ans. Je suis aussi consultant et intervenant, entre autres, sur la question du maintien à domicile, sur les politiques publiques de la « vieillesse » et du « handicap », les représentations sociales de l’âge et du vieillissement et sur les nouvelles formes d’habitat solidaire et accompagné.